Honte aux officiers russes… Quelque soit le pays, l’officier a le devoir de maitriser le comportement de ses hommes pour éviter les exactions et à fortiori les crimes de guerre. L’emploi de la force armée est soumis à une éthique qui interdit de tomber dans la violence gratuite et injustifiée. La plupart des armées du monde disposent d’un corps de sous-officiers qui sont des intermédiaires modérateurs entre le commandement et les hommes. Leur rôle est fondamental pour prévenir les dérives inacceptables. Or la structure de l’armée Russe ne comporte pas cet encadrement de contact et cela explique en partie le comportement de ses militaires en opération. Toutefois la responsabilité du Commandement est entière, il se doit de maitriser la violence et il est clair que dans la guerre de l’Ukraine les officiers russes, du Sous-lieutenant au Général, ne satisfont pas à cette éthique. Ils laissent se perpétrer sans réagir brutalités, vols, viols, incendies, exécutions sommaires ou tortures et de plus ils prennent pour cible des infrastructures sans intérêt tactique ou stratégique telles que les hôpitaux et les écoles. Les officiers Russes font là la preuve qu’ils ne sont pas dignes de l’uniforme militaire.
Mais on peut craindre, hélas, que leur mentalité ne s’embarrasse guère de telles considérations humanitaires et que, à l’instar de Staline, ils estiment que le soldat a bien le droit de se défouler sur le pays comme il l’entend après l’effort.. Si telle était la philosophie de la formation dispensée à l’Académie militaire de Frounzé, cela illustrerait tristement la profondeur du gouffre culturel qui sépare la Russie de nos démocraties occidentales.
Alors à quand des officiers Russes stagiaires à St Cyr ou à l’Ecole de guerre? Cela leur serait très bénéfique, mais ce n’est pas pour demain…